Véritable colonne vertébrale de l’économie, nos infrastructures sont le fruit de siècles de construction et de modernisation. Elles ont traversé les époques et les crises, évoluant au gré des nouveaux besoins et usages qui émergent sans cesse.

Construire un tel réseau, au service de l’aménagement des territoires, n’est pas une mince affaire, tant les défis à relever sont nombreux entre maîtrise technique, surface financière, couverture des risques et performance d’exploitation. Ces défis et les inconnues qui les entourent s’amplifient à mesure que les ouvrages grandissent, que les exploitant innovent ou s’attaquent à de nouveaux usages.

Parmi les différentes solutions pour y répondre, le modèle concessif occupe une place singulière. Reconnu « officiellement » à Bordeaux au début du siècle dernier suite à une décision du Conseil d’Etat, il a su s’imposer dans la durée et réunir autour de la table la puissance publique et les acteurs privés pour entretenir une relation qui profite à tous. Ils y trouvent une formule particulièrement bien adaptée pour financer et exploiter une infrastructure, dans un environnement contractuel qui permet un partage clair des devoirs et responsabilités de chacun.

Cette formule n’est pas pour autant la panacée, et les critiques sont fréquentes -absence de concurrence et d’incitation à la performance, asymétrie d’information… Ces critiques ont amené à  réinterroger ce modèle, vers plus d’adaptabilité et de résilience. Peut-être les maîtres mots d’une recette qui a su traverser les époques.

Alors que nous traversons une crise inédite qui ébranle notre société, nous avons souhaité mener une analyse sur ce modèle, en s’interrogeant sur sa pertinence pour répondre aux défis de notre temps.

Bonne lecture et n’hésitez pas à nous contacter pour échanger sur vos réflexions et convictions sur le sujet !